En visite ce matin dans une Scop à Romagny (Manche), le ministre de l’Economie a jugé ce modèle d’entreprise « intéressant » mais difficile à généraliser. Il a promis toutefois de prendre des mesures pour améliorer la participation des salariés dans les entreprises.
Certains y ont vu opération de communication destinée à corriger son image de banquer d’affaires proche de Rotschild et des milieux financiers. Ce mardi matin, une semaine pile après sa nomination à Bercy, Emmanuel Macron s’est déplacé dans la plus grande Scop de France. Il s’agit d’une entreprise normande spécialisée notamment dans la confection de câbles optiques.
Rappelons que « Scop » est un terme juridique qui désigne une entreprise dont le capital est détenu majoritairement par ses salariés. Le dirigeant de la société est d’ailleurs élu par eux. Le bénéfice de l’entreprise est réparti pour tous sous la forme d’intéressement et de participation, et sous forme de dividendes pour ceux qui détiennent une partie du capital. une autre partie est versées dans la trésorerie de l’entreprise.
Une mesure de compétitivité
C’est un « système gagnant/gagnant. Les salariés comprennent le quotidien de l’entreprise, les contraintes. Et l’entreprise s’enrichit de ce point de vue mais il n’y a pas d’opposition stérile, la participation de tous au capital ici, aux décisions, c’est un des moyens de réussir » a estimé Emmanuel Macron, bien conscient toutefois que ce modèle « n’est pas généralisable partout ».
Dans la même conférence de presse à Romagny (Manche), le nouveau ministre a toutefois promis de « s’atteler à améliorer la participation des salariés dans les entreprises parce c’est une mesure d’efficacité, de compétitivité et de justice ».
A propos des motivations politiques et opportunistes qui l’auraient amené à venir visiter la plus grande Scop de France, Emmanuel Macron a répondu ne qu’il n’était « pas là pour corriger une image qu’on (lui) donne », ajoutant que son passé (de banquier d’affaires) « n’a pas à être commenté. Il est d’ailleurs pluriel ».