La CGT a déposé un préavis de grève à partir du lundi 9 mars au soir, pour contester la réforme ferroviaire et la menace de suppressions de postes.
Tout le monde se souvient de la grande grève de juin 2014, qui avait occasionné d’importantes perturbations sur le réseau SNC pendant plus de dix jours. On n’est est pas là. A l’époque, la CGT et Sud Rail avait fait cause commune pour paralyser le trafic et s’opposer en bloc à la réforme ferroviaire, finalement votée par le Parlement.
Cette fois, c’est la CGT seule qui appelle au débrayage : le préavis de grève a été déposé pour le lundi 9 mars (19 heures) au mercredi suivant, 11 mars (8 heures). La SNCF et le syndicat ont confirmé cette information révélée par le site deplacementspro.com.
9 000 suppressions d’emplois ?
Pourquoi le10 mars ? La réforme ferroviaire, adoptée en août 2014, reviendra, ce jour-là, sur la table du Comité central d’entreprise (CCE) de la SNCF. Ce même CCE qui, la semaine dernière, a fait présenter un rapport réalisé par le cabinet Degest sur la mise en œuvre de ce plan dont il affirme qu’il va se traduire par des « économies » qui auront « un impact lourd sur l’emploi », soit jusqu’à 9 000 suppressions de postes d’ici à 2020. La banche « Mobilités » (Trains) ferait particulièrement les frais de cette restructuration. Une perpective sombre que le président de la SNCF Guillaume Pépy prend à rebrousse-poil en prédisant, à la même échéance, « une SNCF en croissance ».
La CGT-Cheminots dénonce, de son côté « une mise en oeuvre à la hussarde de la réforme, qui crée énormément de difficultés » et réclame « l’ouverture de négociations sur la structuration ».