Néo-Sécurité, co-leader sur le marché français de la sécurité, vient de se déclarer en « cessation de paiement » auprès du tribunal de commerce de Paris. 5 000 emplois sont menacés. Pour se sauver, l’entreprise a besoin d’un prêt-relais de 15 millions d’euros. Faute de quoi, elle devra déposer son bilan.
En pleine campagne électorale, voilà un dossier qui va faire désordre. Et pour cause : rien moins que 5 000 emplois sont en jeu.
Une dette de 40 millions d’euros
Néo-Sécurité, n°2 de la sécurité en France (le groupe assure notamment des missions de surveillance pour la moitié des sociétés du CAC 40), vient de se déclarer en faillite auprès du tribunal de commerce de Paris.
Si aucune solution n’est trouvée très vite, les juges devraient engager une procédure de redressement judiciaire pour laisser à l’entreprise le temps d’apurer ses dettes.
Les conséquences sociales d’un tel dossier pourraient être très lourdes : pour éviter d’en arriver là, la direction de Néo-Sécurité demande un moratoire sur sa dette fiscale et sociale, estimée à 40 millions d’euros, et l’octroi d’un prêt d’urgence de 15 millions d’euros pour renflouer les comptes de l’entreprise.
Un soutien de l’Etat ?
Dans un communiqué, le ministère de l’Industrie a assuré que l’Etat était «très attentif» à la situation de Neo Sécurité et prêt, via la Caisse des dépôts (CDC), à « apporter son soutien à tout investisseur sérieux et crédible apte à conforter» le groupe, ajoutant au passage que «sur le plan de la trésorerie, la société Neo Sécurité avait bénéficié d’un moratoire public conséquent, qui lui a permis de fonctionner dans des conditions normales ces derniers mois ».
Rappelons que Néo-Sécrurité a été créé en mars 2009 suite au rachat, par l’ancien dirigeant de La Brink’s Jean-Michel Houry, l’activité française du groupe anglais G4S, très déficitaire.
Mais la restructuration a mal tourné ce qui a conduit le fonds d’investissement IPE à se désengager du capital du groupe.