Le gouvernement envisage la création de 10 000 places de crèches d’entreprise d’ici 2012. Pour y parvenir, Xavier Darcos, ministre du Travail, vient de lancer le Club Crèches et Entreprises qui regroupe des entreprises à l’origine de création ou du financement de places de crèches et qui devront participer à la diffusion des bonnes pratiques.
« La conciliation entre la vie professionnelle et la vie familiale ne repose pas seulement sur les épaules des parents, elle doit progresser aussi grâce à l’implication des entreprises », c’est ce qu’a déclaré hier Xavier Darcos, le ministre du Travail, à l’occasion du lancement du Club Crèches et Entreprises.
Le Club répond à l’engagement de Nicolas Sarkozy « d’offrir à l’ensemble des parents une solution de garde d’enfant » a expliqué le ministre avant d’annoncer l’ambition du gouvernement « de créer 10 000 places de crèche d’entreprise » d’ici 2012.
Animé par l’Observatoire de la parentalité en entreprise, il aura pour objectif d’engager une dynamique en faveur de l’investissement des employeurs dans le développement de structures d’accueil pour les enfants de leurs salariés.
Le Club Crèches et Entreprises regroupe déjà une soixantaine de membres fondateurs. Des « entreprises exemplaires en matière de création ou de financement de places de crèches », comme les a qualifiés Xavier Darcos, qui seront chargées d’aider les entreprises à mettre en place une stratégie adaptée pour les imiter.
La soixantaine de membres a donc déjà pour mission de parrainer de nouvelles entreprises qui souhaiteraient s’engager sans savoir comment procéder, et devront réaliser d’ici juin un guide de bonnes pratiques pour faciliter le développement de solutions de garde pour les enfants des salariés.
2. Intérêt pour les entreprises
D’après Xavier Darcos, l’implication des entreprises dans la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale, est capitale à plus d’un titre.
– Pour l’équilibre social, familial et professionnel du salarié parent d’une part. Une place en crèche trouvée facilement pour son enfant, et proche de son lieu de travail, est une préoccupation en moins pour le salarié. Adaptée aux horaires de l’entreprise, la crèche d’entreprise est une solution qui permet à l’employé de ne pas constamment jongler avec les contraintes et de se concentrer pleinement sur son travail.
– Pour l’attractivité et la compétitivité de l’entreprise d’autre part. Disposer d’une crèche d’entreprise ou participer au financement de places de crèches témoigne d’une politique sociale susceptible de renforcer l’image positive de l’entreprise. Une politique qui peut participer à attirer certaines compétences et qui en interne a pour effet de fidéliser les employés et donc d’éviter un turn-over excessif.
– Enfin, le ministre y voit un élément essentiel pour « remédier aux inégalités professionnelles entre les hommes et les femmes » en favorisant la reprise de l’activité des mères qui pour certaines mettent leur carrière entre parenthèse, faute d’avoir trouvé une solution de garde satisfaisante pour leur équilibre personnel et professionnel.