Après les alentissement de l’hiver et du printemps derniers, les chiffres de la création d’entreprise ont rebondi à la rentrée de septembre (+3,6%), indique l’Insee dans son dernier rapport mensuel.
Certes, on est loin du rythme euphorique des années 2009-2012, époque où le statut d’auto-entrepreneur battait son plein, et apparaissait, aux yeux de beaucoup de chômeurs, comme un marchepied crédible, bien que peu rentable, pour rebondir sur le marché du travail. Le dispositif séduisait tout autant les retraités que les salariés désireux de se constituer à moindre risque un petit revenu d’appoint capable d’arrondir les fins de mois. Depuis, la corde s’est quelque peu usée et une rupture nette s’est fait sentir fin 2014 lorsque des petites retouches apportées au statut se sont traduites par des hausses de charges et un durcissement des conditions administratives.
Moins de créations dans la commerce
Sur le dernier trimestre, la chute des immatriculations de micro-entrepreneurs est estimée à -23,5% par l’Insee, et de -14,5% sur l’année écoulée. Des chiffres à peine compensés par les créations dans les autres catégories d’entreprises, individuelles (-5,8% par rapport à 2014) ou de type sociétaire (+3,4%). Au final, l’Insee observe une baisse globale de statistiques de l’entrepreneuriat sur les douze derniers mois (-3%), une courbe qui n’est plus portée par les auto-entrepreneurs. Sur les trois derniers mois, la tendance est plus sensible encore (-4,3%), notamment en raison d’une baisse de projets dans le commerce et la construction.
En septembre toutefois, le soubresaut (+3,6%) s’est accompagné d’une reprise des adhésions dans l’auto-entreprise (+3,2), une petite embellie qui s’était amorcé en août (+0,7%). On reste toutefois loin des moyennes observées entre 2012 et 2012 : avec 18 500 nouvelles immatriculations sur un mois, le régime simplifié représente désormais moins de la moitié (45%) du total des créations (44 816).