La Poste a annoncé de nouvelles hausses tarifaires dans sa branche courrier pour compenser les pertes liées à la concurrence des technologies numériques.
Au 1er janvier prochain, le timbre vert augmentera de 3 centimes et passera à 0,73 euro (c’est aujourd’hui la formule la plus utilisées par les usagers, avec 134 millions de lettres par an). La flambée sera plus sensible encore pour la vignette rouge qui sert à affranchir les courriers « prioritaires » acheminés en J+1, éventuellement par avion : son prix passera de 0,80 euro à 0,85. Pour les entreprises, La Poste prévoit une forte hausse (+1,9%) des tarifs de la gamme industrielle de courrier, mais pas d’inflation nouvelle dans le courrier publicitaire (marketing direct).
Tarifs stables des colissimo
L’ampleur globale de ces augmentations annuelles est estimée à +3,1%, un rythme qui ralenti très légèrement par rapport aux deux vagues précédentes, en 2015 (+3,6%) et 2014 (+7%).
Cette politique, La Poste la justifie, comme à chaque fois, par des impératifs économiques visant à « assurer le pérennité sur service universel dans un contexte de baisse continue des volumes du courrier et continuer d’innover pour s’adapter aux usages et aux besoins de ses clients ». Ces nouvelles grilles tarifaires s’inscrivent, rappelle le groupe, dans la continuité du « dispositif d’encadrement pluriannuel décidé à l’été 2014 par l’Autorité de Régulation des Communications électroniques et des Postes » (Arcep). Les autorisations délivrées à l’époque portaient sur des hausses moyennes de +5,2% par an.
Les frais des Colissimo pour des envois des particuliers jusqu’à deux kilogrammes, qui représentent 80% des volumes de colis envoyés par le grand public, resteront stables après leur baisse en 2015, signale encore La Poste.