Désormais les tickets restaurants seront délivrés sous la forme d’une carte à puces. Ce nouveau moyen de paiement va imposer de nouvelles règes aux utilisateurs.
Fini l’ère du carnet à souches, les tickets restaurant sont désormais « numérisés » dans une carte à puce. Celle-ci va fonctionner comme une carte bancaire : elle sera pourvue de crédits qui seront débités en caisse dans un lecteur spécial.
Voilà pour la cadre général, fixé dans un décret paru jeudi au Journal Officiel. A priori, le système paraît plus simple, et plus sécurisant. La carte ne sera accessible qu’au moyen d’un code confidentiel. En cas de perte, il sera également possible de faire opposition et donc de « bloquer » vos tickets restaurants.
Tickets resto interdits le dimanche
Mais l’électronique a ses revers, et ses inconvénients. Les anciens carnets n’étaient pas, pour des raisons légales liées au principe du repos dominical, utilisables le dimanche (sauf pour le salariés qui travaillent ce jour-là), mais il n’était pas rare de tomber sur un restaurateur conciliant prêt à fermer les yeux sur cette contrainte. Avec la version dématérialisée, il sera plus difficile, voire impossible, de contourner l’interdiction car les « émetteurs seront dotés d’une fonctionnalité de blocage de paiement ».
Cette sanction s’appliquera également aux salariés qui tenteront de dépasser le plafond autorisé de deux tickets restaurants par repas (19 euros maximum par jour). Les possibilités d’en faire profiter un ami ou un membre de votre famille s’en trouveront également réduites car le propriétaire de la carte devra, en théorie, en être aussi le seul et unique utilisateur. Fini également le retour d emonnaie : la somme débitée sera égale au montant du repas que vous avez commandé.
Impossible également de s’arranger avec le supermarché qui ne sera plus en mesure d’accepter vos titres en paiement de vos provisions, sauf sur certaines marchandises, comme les plats cuisinés, les produits laitiers, ou encore les fruits et légumes.