Les assouplissements réglementaires introduits par la Loi Macron vont permettre aux transporteurs de développer des lignes longues distance en autocar.
Il y a une profession qui accueille avec un brin d’euphorie la (future) loi Macron : il s’agit des compagnies d’autocar.Le projet présenté mercredi en Conseil des ministres prévoit un assouplissement des réglementations qui encadrent le secteur. Pour faire simple, aujourd’hui, les opérateurs ne sont pas autorisés à couvrir de longues distances sur le territoire français, sauf s’ils se rendent à l’étranger ou si le voyage est couvert par une convention passée avec une collectivité locale. Par exemple, un Paris-Lyon en autocar n’est pas possible, mais un Paris-Turin, si (Eurolines a pourtant ouvert des dessertes interrégionales en 2011).
40 nouvelles destinations
Cette contrainte va prochainement disparaître et conduire les compagnies à ouvrir des lignes entre les grandes villes françaises.
Transdev, filiale de Veolia, annonce déjà une quarantaine de nouvelles liaisons jusqu’alors mal desservies par la SNCF. Sont concernés notamment les trajets Bordeaux-Lyon ou Rennes-Strasbourg.100 000 français voyagent en autocar chaque année. C’est extrêmement peu par rapport à la Grande Bretagne (30 millions) où le secteur est totalement débridé.
Avantage pour les usagers : c’est beaucoup moins cher que le train mais les distances paraissent, bien évidemment, beaucoup plus longues (il faut compter 10 heures de trajet entre Bordeaux et Lyon). Selon un récent rapport réalisé par la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT), un voyageur qui prend un train Intercités dépense 9,11 centimes d’euros par kilomètre, et 10,98 centimes s’il embarque dans le TGV. Ce tarif tombe 6,90 centimes par kilomètre en autocar.