France : 549 000 créations d’entreprises en 2012

La France est-elle devenue un pays d’entrepreneurs ? Près de 550 000 entreprises ont été créées en 2012. C’est, malgré un fort ralentissement en fin d’année dernière, autant qu’en 2011.

L’Insee vient de publier son rapport de décembre sur la création d’entreprise en France. Il permet aussi de tirer un bilan annuel : 549 975 entreprises ont été créées (auto-entrepreneurs compris) en 2012. Un résultat  stable, et même légèrement supérieur par rapport à 2011 (549 805).

La France : un pays d’entrepreneurs ?

C’est toutefois mois qu’en 2009 (565 503), année qui a vu le statut de l’auto-entrepreneur entrer en vigueur en France. A la même époque, l’Allemagne (297 391), l’Espagne (267 546) ou le Royaume Uni (238 765) créaient moins d’entreprises.

Décembre 2012 restera le mois au cours duquel les demandes d’adhésions à l’ auto-entreprise a été le plus bas depuis l’instauration du statut en janvier 2009. Néanmoins, encore une création d’entreprise sur deux a été le fait d’auto-entrepreneurs l’an dernier.

Il est clair que le statut d’auto-entrepreneur, hyper-simplifié sur le plan administratif et avantageux fiscalement, a relancé l’élan entrepreneurial en France. C’était le but : permettre aux porteurs de projets de retrouver, à moindres risques, le marché du travail dans un contexte de crise et d’explosion du chômage.

Près de 75% des auto-entrepreneurs reconnaissent d’ailleurs que, sans ce nouveau statut juridique, ils ne se seraient pas « lancés » dans l’aventure. Souvent même dans une filière ne correspondant pas ou très peu à leur qualification initiale : le commerce ; les services aux entreprises (activités de conseil souvent), le bâtiment et l’aide aux personnes.

Tous ces secteurs ont profité du statut d’auto-entrepreneurs, au point de constater aujourd’hui un engorgement des marchés.

Une « concurrence déloyale » au détriment des artisans ?

Cette saturation conjoncturelle et les incertitudes qui pèsent  sur l‘avenir du régime (une évaluation est en cours) expliquent, en partie au moins, le recul des créations d’entreprises fin 2012 : le nombre d’adhésions au statut d’auto-entreprise est même descendu à son plus bas niveau historique (17 581).

Depuis quatre ans, les artisans (surtout), exerçant sous un statut dit classique (SA, SARL, EIRL, EURL etc…) dénoncent la concurrence déloyale des auto-entrepreneurs qui bénéficient d‘une franchise de TVA et ne payent pas de charges tant qu’ils n’enregistrent aucun chiffre d’affaires.

Un déséquilibre dont a convenu  la nouvelle ministre en charge du Commerce et de l’Artisanat Sylvia Pinel, en juin dernier c=vant d’annoncer une expertise du statut..

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