Porté par les auto-entrepreneurs, le nombre de créations d’entreprises a rebondi en septembre (+12,4%). Sur les douze derniers mois, la tendance reste néanmoins en baisse (-1,2%).
On crée toujours des entreprises en France. La rentrée se de septembre a été marquée par un net rebond (+12,4%).
Ce bilan, établi par l’Insee, met en évidence une forte poussée des auto-entrepreneurs (+ 5 000 adhésions par rapport à août 2012, soit +20%).
La moitié des créateurs sont des auto-entrepreneurs
Fort de 26 000 nouvelles inscriptions, ce régime spécifique représente encore plus de la moitié des créations d’entreprises (+57%), car, parallèlement, la proportion de nouvelles structures immatriculées sous statut dit « classique » (EIRL, EURL, SARL etc…) a légèrement fléchi (-3%).
L’auto-entreprise reste la voie privilégiée des porteurs de projet. Même si leur choix d’exercer sous ce régime dépend aussi du type d’activité qu’il souhaite développer :
L enseignement, la santé, l’action sociale et la construction sont les secteurs qui ont le plus alimenté la hausse en septembre, indique l’Insee dans son dernier pointage mensuel.
Rappelons que 900 000 personnes ont adhéré au statut de l’auto-entrepreneur depuis son lancement officiel en janvier 2009. Son succès tient à sa souplesse fiscale (pas de TVA, cotisations sociales calculées sur le chiffre d’affaires etc…) et administrative (pas d’immatriculation obligatoire…).
Concurrence déloyale des auto-entrepreneurs ?
Mais beaucoup d’auto-entrepreneurs craignent que ces dispositions ne résistent pas à la crise et à la dette publique. Déjà, le gouvernement socialiste a annoncé une hausse des cotisations sociales de 2 à 3 points pour tous les auto-entrepreneurs (en toit cas, ceux qui enregistrent un chiffre d’affaires).
Sylvia Pinel, la nouvelle ministre en charge de l’Artisanat et du Commerce a également annoncé, en juin dernier, qu’une expertise du régime avait été lancée pour étudier dans quelles mesure il pouvait être modifié de manière à réduire la « concurrence déloyale » (sic) des auto-entrepreneurs par rapport aux artisans.