Le projet de loi visant à créer 150 000 emplois d’avenir en France va être présenté demain mercredi en Conseil des ministres. Ce nouveau dispositif, financé à 75% par l’Etat, s’inspire des anciens emplois jeunes de Lionel Jospin. Mais il souhaite aussi en éviter les travers.
Faire en sorte que l’emploi d’avenir assure à son bénéficiaire une insertion durable : c’est l’objectif que souhaite se fixer le gouvernement.
C’est aussi l’avis de la CGT qui pose « trois conditions indispensables » au succès des emplois d’avenir : ils devront, selon le syndicat, assurer au jeune un « accès à une formation qualifiante », mais aussi « un accompagnement et un suivi », ainsi qu’un « tutorat sur le lieu de travail ».
Contrat renouvelable chaque année
Il s’agira, rappelons-le, de contrats de travail financés à 75% par l’Etat. Cette subvention sera valable pendant trois ans mais le dispositif sera renouvelable année après année dans le cas où le bénéficiaire trouve un emploi au bout de douze mois. Pour quel public ? Les 16-25 ans sans emploi évidemment, mais aussi avec peur de qualification.
La majorité des emplois d’avenir (150 000 en 2013) sera utilisée par les collectivités locales, l’Education nationale et le monde associatif mais les entreprises du privé pourront aussi avoir accès au dispositif, sous certaines conditions. Lesquelles ? Celles-ci seront fixées par décret.
Resucée des emplois jeunes ?
Leur subvention sera également moindre (probablement moins de 70% du SMIC leur sera financé).
Les emplois d’avenir devront cibler des secteurs économiques jugés porteurs et stratégiques : le développement durable, l’économie solidaire, le numérique, l’aide à la personne, le tourisme.
Pour info : les fameux emplois jeunes de Lionel Jospin avaient été créés à la fin des années 90 dans un contexte de croissance autrement plus dynamique. a courbe était alors à 4%. Elle est trois fois moins importante aujourd’hui.