Selon les intellectuels européens et américains, le management productif est proactif et non réactif. Le management proactif prévoit les effets d’une action ou d’une décision sur un futur plus ou moins proche. Cette qualité est essentielle tant pour la productivité de l’entreprise que pour l’épanouissement des salariés au travail.
Le business plan lui-même est proactif
Effectivement, la prospection est au cœur du business plan d’une PME naissante. Sauf que, dans la pratique, cette prospection se focalise sur l’aspect financier.
Pour pallier cette réalité déplorable, on n’insistera jamais assez sur l’importance de l’étude de marché. On souligne aussi l’importance de se faire épauler par un mentor aguerri pour la conduite de l’étude de faisabilité.
Les données fournies par l’étude de faisabilité permettent d’envisager de manière pragmatique comment mettre en place un management proactif. L’expérience nous enseigne qu’un management réactif conduit trop souvent à des dérives.
Le business plan peut par exemple prévoir une responsabilisation accrue des salariés. Cela permet de mieux suivre la performance de chacun ; de l’autre côté, cette politique favorise l’épanouissement et la motivation des salariés qui ne s’obtient pas exclusivement par des primes.
Les mentors qui conseillent les PME soulignent que le comportement du manager a des effets sur le court et sur le long terme. Cela peut être une résistance d’un groupe de salariés, un malentendu, le « burn out » d’un salarié ou du manager lui-même, etc. Ce sont des faits que l’expérience démontre.
Quel conseil PME face au danger d’un management réactif ?
Le management réactif exclut de facto toute initiative prévoyante. En fait, les cadres d’entreprise ont une marge de manœuvre assez restreinte.
Le management réactif espère, de manière irréaliste, que les pressions n’ont d’autre effet que la productivité du salarié. Cependant, ces managers ne prennent pas en compte le fait que les salariés ont chacun leurs limites physiques et émotionnelles.
À terme, cela débouche très souvent sur un litige au Conseil de Prud’hommes et une forte indemnisation. On constate aussi que les pressions excessives, censées augmenter la productivité, ont l’effet contraire, à savoir la démotivation.
Pour éviter de recourir à un manager de transition ou à un autre professionnel de gestion de crise, on recommande à toute entreprise, surtout à une PME, d’adopter un management proactif.
Le conseil PME ne bannit pas les pressions. En revanche, les managers devraient évaluer l’impact de leurs décisions dans leur politique RH.
Le management proactif ne s’improvise pas. Et même si le manager trouve une nouvelle idée intéressante pour l’organisation de son équipe, il doit prendre le temps d’en débattre avec ses collaborateurs. Il devra aussi impliquer ses subalternes, ne serait-ce que pour connaître la faisabilité ou pas de son idée.
Le meilleur conseil PME, c’est donc d’éviter toute exclusion du salarié dans une initiative qui impacte son travail. Le salarié connaît son poste et a ses propres attentes. Il a sans doute aussi des enjeux qui influent sur sa manière de penser, qui peuvent avoir un impact sur le management réactif.
Le management réactif est efficace à court terme, car le salarié agit en fonction des consignes qui lui sont données. Cependant, sera-t-il tout aussi épanoui à moyen et à long terme ?