La loi anti-Amazon n’aura aucun effet sur le principal intéressé : le géant du e-commerce, interdit de pratiquer la gratuité des frais de port sur les commandes de livres, va finalement facturer son service à hauteur…d’1 centime.
C’est un peu la théorie l’arroseur arrosé, le mauvais rôle revenant, en l’occurrence, au gouvernement qui a fait voter une loi fin juin censé donner des munitions aux petits libraires dans la guerre des prix déclenché par Amazon.
La FNAC au diapason d’Amazon
Pour faire simple, le texte interdit aux grands acteurs du e-commerce de pratiquer la gratuité des frais de port sur des livres ayant déjà fait l’objet d’une remise d’au moins 5%. Sauf que la parade trouvée par Amazon est tellement habile qu’elle met en lumière l’ineptie même de la nouvelle réglementation votée par les députés français. Certes, les livraisons d’Amazon deviendront payantes, mais elles ne coûteront qu’un centime : « nous avons fixé les frais de livraison à 0,01 € par commande contenant des livres et expédiée par Amazon pour vous garantir, systématiquement, le prix le plus bas pour vos commandes de livres » explique le e-commerçant américain sur son site français.
Si Amazon parvient à casser, jusqu’à offrir les coûts de livraison à ses clients, c’est que ses marges de manœuvre sont tellement fortes qu’elle parvient à négocier des tarifs records avec les transporteurs.
La Fnac est moins puissance mais, concurrence oblige, elle va, dans quelques jours, mettre en place la même tarification sur ses ventes de livres « hors abonnement ».
Chez Amazon, le port sera facturé 0,001 euros quand la commande concernée contiendra un livre (sans minimum d’achat). Pour les paniers d’un montant de 25 euros, le service restera gratuit, comme pour les abonnés Premium.