Si ce produit progresse, c’est que les foyers redevables de l’impôt sur les riches sont également plus nombreux.
L’Impôt sur la Fortune, dénoncé par ses détracteurs comme une confiscation opérée sur les riches, continue à faire recette en France. Lors de son instauration au début des années 1980, François Mitterrand avait bien conscience que le produit de ce nouveau prélèvement, qui faisait déjà polémique entre la droite et la gauche, n’aurait qu’en faible part dans le flux des recettes fiscales encaissées par l’Etat français : encore aujourd’hui, son rendement est loin d’être négligeable : 5,22 milliards d’euros selon la direction générale des Finances Publiques, un chiffre en très légère hausse par rapport à l’année précédente.
Parallèlement, le nombre de foyers concerné par l’ISF est passé de 331 010 à 342 942, une proportion en hausse de +3,6% sur un an. 342 942 est donc le nombre (hypothétique peut-être) de ménages qui disposent d’un patrimoine supérieur à 1,3 million d’euros, seuil à partir duquel se déclenche cet impôt sur les riches. En 2012, ils n’étaient que 290 065 foyers à le payer: En trois ans, cette catégorie fiscale compte donc 53 000 contribuables supplémentaires.
En 2014, le mécanisme de plafonnement, qui a bénéficié à 8872 contribuables, avait coûté 905 millions d’euros. Soit plus que le bouclier fiscal si décrié de Nicolas Sarkozy. Après la suppression du bouclier fiscal, la gauche a été contrainte en 2013 par le Conseil constitutionnel de mettre en place un plafonnement de l’ISF a 75%, mais sans pouvoir inclure dans les revenus ceux des contrats d’assurance vie.